Deux femmes viennent de recevoir un prix Nobel : Katalin Karikó, biochimiste hongro-américaine, prix Nobel de médecine pour ses travaux sur l’ARN Messager et Anne L’Huillier, physicienne franco-suédoise, prix Nobel de physique pour ses travaux sur l’attoseconde. Se réjouir de ces victoires méritées n’est évidemment pas neutre. Dans chaque domaine, lorsqu’on reconnait le travail et la valeur d’utilité publique et/ou médiatique produits par une femme, nous révélons invariablement les mécanismes sexistes à l’œuvre en arrière-plan. Concernant ce prix ultime, les chiffres sont éloquents : depuis 1901, 895 hommes ont reçu un prix Nobel contre 61 femmes, soit seulement 6,3 % des lauréat·es ! Nous connaissons bien les causes de ce déséquilibre flagrant, elles portent les noms de « stéréotype de genre », ou encore de « plafond de verre »… Aujourd’hui, alors que la société semble se décider à ne plus les ignorer, continuons à tout mettre en œuvre pour combler ce fossé !