Le 1er avril dernier, l’outrage sexiste aggravé est devenu un délit. Pour rappel, ce sont ces millions de comportements obscènes et humiliants, de questions intrusives, de commentaires dégradants produits dans l’espace public, dans une immense majorité par les hommes. Derrière ces actes tristement ordinaires se dissimule une réalité fondamentale que l’on peine toujours à appréhender : l’objectification des corps des femmes, des mineures et des minorités de genre. Cette sexualisation est aujourd’hui reconnue – un peu plus - à travers la qualification d’outrage sexiste et sexuel, la majoration des peines encourues et la création de circonstances aggravantes. Espérons que cette mesure ne soit pas que symbolique… Quoiqu’il en soit, elle aura pour effet de pointer du doigt une chose essentielle : rappeler à tout le monde combien ces actes ne sont ni banals ni insignifiants ! Ce sont des violences que jamais rien ne justifie.