L'Espagne, un modèle dans la lutte pour les droits des femmes depuis des années, continue d’être à l’avant-garde sur ce sujet. Son gouvernement vient en effet d’adopter un avant-projet de loi contre les violences vicariantes, des violences exercées par le partenaire ou ex-partenaire d’une femme sur son entourage, en général un enfant.  

Si l’infanticide reste la violence vicariante la plus extrême, celle-ci peut aussi prendre des formes bien plus quotidiennes et cette reconnaissance spécifique permettrait pour la première fois de qualifier ce type de violences comme un délit à part. La loi prévoit aujourd’hui en France que la présence d’un enfant, lors de violences conjugales, constitue une circonstance aggravante, mais elle ne va pas jusqu’à reconnaître les enfants comme victimes à part entière de ces violences indirectes.

Le Centre Hubertine Auclert travaille depuis plusieurs années sur le sujet des enfants co-victimes à travers des rapports et des décryptages législatifs afin de faire mieux reconnaitre l’impact des violences conjugales sur les enfants. Car, pour pleinement reconnaître une violence et la condamner, il faut préalablement bien la définir et la qualifier afin de protéger réellement toutes les victimes, directes et co-victimes. Et c’est chose faite en Espagne.  

On ne peut que se féliciter de cette avancée majeure, il est urgent de s’en inspirer !