Le 28 septembre était la journée mondiale pour le droit à l'avortement. Les droits des femmes à disposer de leur corps, le droit à la santé, les droits sexuels sont des droits fondamentaux. Ils concourent à la réalisation pleine et entière de tous les autres droits et à l'émancipation de toutes et tous.
En 2024, la France ouvre à nouveau la voie et s’inscrit dans l’Histoire en devenant le premier pays au monde à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution. Ce vote a marqué l’aboutissement d’un combat historique porté par les mobilisations féministes, initié par le mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) et le manifeste des 343 il y a plus de cinquante ans, qui ont défendu la liberté des femmes à disposer de leur corps.
Le Centre Hubertine Auclert poursuit son engagement pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et se joint au combat du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes pour que ce droit imprescriptible soit également consacré dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Les enseignements de l’étude menée par l’IFOP pour le Planning familial publiée à l’occasion de cette journée mondiale, demeurent toujours aussi préoccupants. Si l’adhésion au droit à l’avortement des Françaises et des Français reste très forte (85 % des personnes interrogées), certaines craintes demeurent quant à sa remise en cause. Mais surtout cette enquête met en lumière des freins persistants concernant l’accès à l’avortement avec des conditions d’accès inégales, notamment dans les zones rurales et périurbaines. Aujourd’hui comme hier, les jugements d’autrui et le manque de structures sont perçus comme des freins d’accès majeurs à l’IVG.
Oui, le droit à l’avortement est un droit imprescriptible en France, nous devons le défendre en Europe et partout dans le monde. Nous devons aussi toutes et tous veiller à ce que chaque femme puisse y recourir sans tabou et sans difficulté. Le chemin est encore long, mais nous serons toujours à vos côtés pour que son accès reste être libre !