Le 8 septembre, Inès Mecellem a été tuée par son ex-compagnon malgré six plaintes et l’activation d’un téléphone grave danger et ce drame s’ajoute à une liste toujours trop longue de féminicides.
Dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, on ne peut que déplorer le désengagement de l’Etat. Pourtant, le sondage mené par Ipsos et le Centre Hubertine Auclert montre que les violences sexistes et sexuelles sont considérées aujourd’hui comme le principal frein à l’égalité femmes-hommes.
Les trop nombreuses coupes budgétaires aux associations féministes mettent en péril des dispositifs qui sauvent des vies alors même que 73 % des Françaises et des Français estiment que les progrès sont insuffisants dans cette lutte et que les efforts doivent être intensifiés, notamment de la part de l’Etat. Ce désengagement est injustifiable !
Le Centre Hubertine Auclert se mobilise actuellement pour pérenniser un de ses projets phares en danger faute de financements ! Le projet régional de formation des forces de sécurité franciliennes a pourtant permis, depuis sa création en 2021, la formation de plusieurs milliers d’agentes et agents avec des résultats significatifs sur le renforcement des connaissances et l’amélioration des pratiques professionnelles pour l’accueil et l’orientation des victimes de violences conjugales. Alors qu’il faudrait déployer ces formations sur tout le territoire, ce projet est en péril.
Nous savons la réalité des violences faites aux femmes, nous connaissons des dispositifs efficaces pour lutter mais, comme de nombreuses autres associations, nous n’avons plus les moyens nécessaires pour les pérenniser.
Cette situation n’est plus acceptable et demain, encore une fois, au prochain féminicide, nous n’aurons plus d’excuse !