Le 11 octobre, à l’occasion de la journée internationale des droits des filles, Règles élémentaires a publié les résultats de son étude sur l’impact des règles sur la scolarité des jeunes filles, menée auprès de 1 000 jeunes filles de 11 ans et 18 ans.
L'objectif ? Mieux documenter et mieux comprendre ce tabou persistant, ce silence, cette gêne. Méconnaissances, désinformation, précarité menstruelle, douleur, stress et humiliations affectent la santé physique et mentale des élèves, génèrent de l'absentéisme scolaire et freinent leur progression scolaire. Ces résultats doivent nous alerter collectivement. L’éducation menstruelle doit devenir un droit.
Avoir ses règles à l’école est un facteur de stress pour 80 % des jeunes filles.
Manque d’informations sur les règles, toilettes inaccessibles ou inutilisables, remarques humiliantes des équipes pédagogiques, moqueries des autres élèves : tous ces éléments constituent des facteurs de stress pour les jeunes filles qui sont parfois contraintes de s’absenter pendant leurs règles, parfois dès l’école primaire.
Et pour cause : 36 % des jeunes filles de 11 à 18 ans et 53 % des jeunes filles de plus de 15 ans ont déjà manqué les cours à cause de leurs règles. 1 quart d’entre elles affirme qu’avoir leurs règles a freiné leur progression scolaire. Éduquer et parler des règles est donc un réel enjeu pour permettre aux jeunes filles qui ont leurs règles de bénéficier des mêmes opportunités que leurs camarades.
L'étude est assortie d'une nouvelle campagne de sensibilisation afin d'arriver à une prise de conscience généralisée. Oui, les règles sont un sujet d'égalité et il y a un enjeu à aborder le sujet dès l'école. Ne pas penser aux règles aux collèges, c’est ne pas penser que la moitié des élèves du collège ont leurs règles. Rien n’est adapté pour ça ou presque. Les collégiennes doivent donc se débrouiller, subir des moqueries et des humiliations, ou être plus globalement dans l’angoisse de vivre ça à l’école. Ce n'est pas acceptable.