Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons… On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n’en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s’observe dans l’éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale. Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d’ordre « naturel », entre femmes et hommes.
Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons… On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n’en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s’observe dans l’éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale. Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d’ordre « naturel », entre femmes et hommes.
Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune. Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l’invoquer à tout propos, qu’il s’agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l’idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe.
I. APPRENDRE SON GENRE. Intégrer les stéréotypes du moment La famille, première reproductrice du genre Des différenciations précoces, omniprésentes, insistantes Différences ou inégalités ? Des marges de manœuvre L'école des filles et l’école des garçons Les stéréotypes en action Se préparer à un avenir « normal » Adolescent·es : le genre dans le regard des autres La mixité : une « police des mœurs » réciproque L’emprise d’une culture juvénile, à l’ombre du marché Une radicalisation des clivages de sexe ? De l’hyper-sexualisation au mal-être de genre.
II. EXÉCUTER SON GENRE. Une liberté de mouvement entravée Une moindre confiance dans son corps Une mobilité restreinte Une beauté obligatoire Responsable de sa beauté L’habit fait la femme Une sexualité hétéronome La sexualité, c’est social Une sexualité au service du genre Toutes des mères parfaites La famille contre les femmes ? Une division du travail cadrée socialement.
III. LA NATURE DU GENRE. Le regard des sciences de la vie La recrudescence du naturalisme Le regard des sciences humaines et la portée heuristique du genre Un consensus autour du genre ? Contre ou pour la nature, un faux procès.
IV. LE GENRE ENTRE IDENTITÉ ET SYSTÈME DE DOMINATION. Le devoir d’identité Une identité intimement sociale Une identité labile Une identité ancrée dans les corps ? La féminité, stigmate d’une position subordonnée ? Le genre, fer de lance de la domination ? Entre violence et consentement Toutes et tous complices ? Des recompositions dans la domination.
V. LIBÉRER, MAGNIFIER OU DISSOUDRE LE GENRE ? Libérer les mœurs, est-ce libérer les femmes ? Cultiver les différences, une voie vers l’égalité ? L’égalité dans la différence, une aporie ? Le coût des différences Multiplier les identités ou éradiquer toute classification ? Viser le noyau dur de la domination Pourquoi le sexe ? Militer avec le genre.
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Comment accéder à la ressource ?
- http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100975860
- Interview de Marie Duru-Bellat suite à la parution de son livre : http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/10/27/nous-sommes-tous-sommes-de-nous-construire-une-identite-soit-feminine-soit-masculine_5206566_3232.html