À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement, le Centre Hubertine Auclert a dévoilé sa campagne #GenantSurtoutViolent qui accompagne la publication de l’étude inédite « (Cyber)violences de genre chez les 11–18 ans ».
Cette nouvelle campagne vise à sensibiliser les jeunes entre 14 et 18 ans sur la réalité et de la gravité des (cyber) violences de genre tout en les responsabilisant dans cette démarche.
Des violences multiples, systémiques et très répandues
Les élèves vivent souvent plusieurs formes de violences en même temps, ou à la suite les unes des autres. On parle de continuum des (cyber)violences de genre : il traverse les âges, les espaces, les relations (intimes, scolaires, amicales…). Elles peuvent être psychologiques, sexuelles, physiques ou sociales, et visent à faire respecter un ordre de genre inégalitaire, où les filles et les personnes LGBTQIA+ sont mises à l’écart ou ramenées à des normes dominantes.
Les (cyber)violences de genre découlent des inégalités entre femmes et hommes. Elles reposent sur des normes qui hiérarchisent le féminin et le masculin et assignent à chacun une « place » selon son sexe. Les femmes, les personnes LGBTQIA+, en particulier les personnes trans et non binaires, sont plus exposées à ces violences car elles bousculent ces normes dominantes. Ces violences cherchent ainsi à maintenir une forme de domination sur elles. Contrairement à l’idée générale sur une relation amoureuse, être un couple est un facteur de risque de vivre des violences (psychologiques ou sexuelles) pendant la relation ou après sa fin. La rupture est un moment particulièrement à risque de violences car l’agresseur va chercher à continuer à exercer une domination sur la victime et à la contrôler.
Le constat ? L’étude menée préalablement par le Centre Hubertine Auclert auprès de plusieurs milliers d’élèves franciliens révèle l'ampleur et la diversité de ces (cyber)violences : 85 % des élèves déclarent avoir subi au moins une forme de (cyber)violence, les filles et les élèves LGBT+ étant particulièrement exposées et massivement victimes.
Une campagne pour débanaliser les (cyber)violences de genre
Partager un nude ? Ghoster une personne ? Autant de situations qui peuvent paraitre banales mais qui relèvent de (cyber)violences de genre graves : face à ces violences invisibilisées, une réponse forte s’imposait ! Le concept créatif de la campagne « Gênant ? Surtout violent ! » va justement les confronter à cette banalisation en les aidant à reconnaître ce qui est grave, en définissant clairement ce que sont les (cyber)violences de genre tout en les responsabilisant en tant qu’acteurs et actrices de la prévention.
Réalisée avec l’agence Intrépides, cette campagne s’ancre dans le quotidien des jeunes : codes, langage, situations en adoptant un prisme auteur / témoin / victime. Dans une démarche à la fois pédagogique et d’empowerment, elle incite chacun et chacune à reconnaître les (cyber)violences de genre et à lutter contre.
Les outils de campagne
Pour toucher un large public, la campagne déploie à partir du 6 novembre un dispositif complet mêlant affichage, outils pédagogiques et contenus numériques :
- 4 affiches print
- Un guide à destination des équipes pédagogiques et enseignantes
- Un flyer ressources pour les élèves
- Une vidéo diffusée dans les transports franciliens (Transilien) du 17 novembre au 1er décembre
- Une plateforme web ressources https://genant-surtout-violent.com/ incluant un quiz interactif
- Des vidéos « storytime » pour les réseaux sociaux
Les affiches


