Nouvelle rubrique « Je sécurise ma location » du guide en ligne « Je protège ma vie privée en ligne »

Pour renforcer la lutte contre ces cyberviolences, le Centre Hubertine Auclert a réalisé un site internet qui aide à sécuriser ses outils numériques. Ce guide numérique apporte des solutions et conseils concrets de prévention et de protection pour n’importe quel utilisateur et utilisatrice. Une section est dédiée spécifiquement à la sécurisation de sa géolocalisation. Ce site peut être quitté à tout moment en cas de besoin et renvoie à la page de navigation du moteur de recherche.

Ce focus a pour objectif de présenter des conseils-clés pour protéger sa localisation. Nous vous invitons à consulter la rubrique entière du site, ainsi que les autres thématiques du guide de protection en ligne pour mettre en place une stratégie de sécurisation globale des données privées.

Plusieurs actions peuvent être mises en place afin de sécuriser sa localisation et ses déplacements. Cet onglet présente d’abord des points d’attentions puis des conseils avec des étapes simples à appliquer suivant quatre thèmes :

• Je me protège des balises connectées/des traceurs : les balises connectées et traceurs sont des petits objets pouvant se glisser dans un sac ou se fixer à d’autres objets tel qu’un porte-clés par exemple. Elles sont reliées à une application qui permet alors la géolocalisation (2) de l’objet, et donc de la personne le possédant. La présence d’une balise peut être suspectée lorsque quelqu’un, partenaire ou ex, semble au courant de déplacements qui n’ont pas été évoqués avec lui. Le guide conseille alors d’inspecter les poches et sacs à la recherche d’une petite balise. Suivant le type de traceur et de téléphone, Apple ou Android, différentes techniques sont proposées : l’objectif est de savoir désactiver la balise sans prendre de risques.
• Je protège ma géolocalisation lors de mes déplacements en voiture : en plus des systèmes de géolocalisation mentionnés ci-dessus, d’autres formes existent pouvant afficher les itinéraires d’un point A à un point B, notamment en voiture. Il s’agit par exemple de GPS (3) embarqués, de boîtiers GPS ou d’applications de gestion du trafic routier. Le conseil clé du guide est de supprimer régulièrement l’historique des trajets. Deux autres points de vigilance sont aussi rappelés : sécuriser le compte de connexion associé au GPS et vérifier le partage de géolocalisation.

En cas de désactivation ou de suppression des balises, des traceurs et de tous les autres systèmes de géolocalisation, une vigilance particulière s’impose dans le contexte des violences conjugales. En effet, l’agresseur sera notifié dès la désactivation : une stratégie de protection doit donc être préparée. Le guide présente plusieurs étapes d’action et des conseils de sécurisation pour aider les victimes à se protéger du danger.

• Je sécurise mon adresse postale : l’adresse postale peut aussi apparaître en ligne, en étant par exemple associée à un compte ou un abonnement. En cherchant son nom et prénom sur un moteur de recherche, il est possible de trouver quelles informations sont accessibles publiquement. Quatre focus principaux sont détaillés sous forme de conseils avec des étapes d’action précises : se mettre sur la liste rouge dans l’annuaire universel, se mettre sur la liste anti-annuaire inversé, appeler en numéro masqué et pour l’auto-entreprenariat, demander que son adresse postale ne soit pas publique.

Pour rappel, la géolocalisation à l’insu d’une personne est illégale : il s’agit d’un délit inscrit dans la loi depuis 2020.

----------

1. Étude pionnière du Centre Hubertine Auclert sur les cyberviolences au sein du couple – 2018, disponible en ligne.
2. Méthode permettant de déterminer l’emplacement géographique d’une personne ou d’un objet.
3. Système de localisation par satellite.